Les humeurs de Tietie007.

Le diplôme, en France, n'est plus une garantie pour l'emploi, même si les diplômés ont plus de chance de trouver du travail que ceux qui n'ont pas de diplômes. Le problème, c'est que l'enseignement supérieur s'est enrichi de formations parfois fantaisistes, qui font rêver les bacheliers mais qui amènent droit à pôle emploi. C'est le cas de beaucoup d'écoles de graphisme ou de communication visuelle, il y en a une dizaine dans ma ville (Aix-en-Provence), qui proposent cette formation  pour quelques milliers d'euros par an, et qui ont peu de débouchés à part pour les "fils de". Quelle perspective avec un Master d'Arts du spectacle, communication et média ? 
Quel horizon pour un Master de journalisme scientifique, dans une profession, le journalisme, frappée de plein fouet par l'économie et l'information numérique ? 
Que peut espérer un diplômé en Master d'Ingénierie du vignoble et du vin, en Médiation ou en Anthropophagie Médiévale ? 
Quel avenir pour un licencié en documentation d'entreprises ?

Les Licences et les Masters (Bac +5) bidons ne menant sur rien pullulent dans les facs, instrumentalisés par des enseignants qui se créent une place au chaud et bien payée dans des formations totalement décalées avec le marché de l'emploi. De même, la psychologie peut-être une matière intéressante mais pourquoi compte-t-on, en France, un quart des étudiants en psychologie en Europe ?
La première année de fac de psychologie est prise d'assaut par les bacheliers alors que tout le monde sait que la filière est saturée et débouche directement au Pôle Emploi ! Cette gabegie de formations peut adaptée au monde du travail, ne fait que nourrir le ressentiment des étudiants-pigeons, qui au mieux, ont fait leur formation dans le public, quasi gratuitement, au pire, ont déboursé des milliers d'euros pour un diplôme moins utile qu'un rouleau de PQ et qui finiront au SMIC comme chef du rayon "sciences humaines" à la FNAC, dans le meilleur des cas.

Toutes ces formations sans avenir, aux appellations ronflantes, pour attirer le gogo nourrissent Pôle Emploi et la formation continue. Car si la France est en crise, ce n'est pas le cas du marché de la formation, qui est florissant, avec 5 % de croissance en 2011, et 13,1 milliards de chiffres d'affaire que se partage 60 000 organismes plus ou moins sérieux, quand cela ne relève pas de l'escroquerie pure et simple.

Bref, il faudrait faire un peu le ménage dans toutes ces formations bidons, qui flattent l'ego des étudiants mais ne mènent à pas grand chose.