Les humeurs de Tietie007.

Alors voilà, les Britons ont décidé de quitter l'Union Européenne et en tant qu'europhile convaincu, je n'en suis pas fâché ! Pourquoi ? Car les rosbeefs nous emmerdent depuis des décennies avec leurs dérogations aux règles européennes, des anglais accusant toujours Bruxelles de tous les maux et qui ne jouent pas le jeu, voulant le beurre et l'argent du beurre, refusant d'entrer dans la zone euro pour préserver leur chère City ! Mais voilà, David Cameron avait promis un référendum de sortie de l'UE pour rallier l'électorat nationaliste de l'UKIP, de Nigel Farage, pour accéder au poste de Premier Ministre et c'est pris à son propre piège ! Le camp des europhiles anglais est donc sonné, mais, plus curieux, le camp des Pro-Brexit aussi ! Boris Johnson,

le libéral qui lorgnait sur la place de Cameron, qui a fait une féroce campagne contre l'Union, comparant la commission au parti nazi, a, bizarrement, le jour de la victoire, malgré sa grande gueule, joué la montre, en estimant que le Royaume-Uni n'était pressé ...Nigel Farage, lui, le président de l'UKIP nationaliste, a avoué qu'il avait menti aux électeurs, et que l'argent économisé en sortant de l'UE, promise pour financer la Sécu, aurait en fait une autre destination ...On a comme l'impression que les leaders du Brexit sont surpris par leur victoire et un peu effrayés ...on le serait pour moins ...La livre sterling a connu la plus sévère chute de son histoire, 12 % en une nuit, et apparemment, ce n'est pas fini !
L'Ecosse, qui a voté à 62 % pour le maintien dans l'UE,  commence à préparer un nouveau référendum d'indépendance  en attendant la possible réunification entre l'Irlande du Nord et l'Eire.

Les espagnols demandent à réouvrir les négociations sur l'européiste Gibraltar ! 

Sans compter que les activités bancaires de la City risquent de souffrir de ce Brexit, puisque les transactions financières avec l'Europe continentale seront désormais soumises à une taxe, promettant un exil futur de certaines banques étrangères à Francfort et à Paris.

Le pire, c'est cette longue période d'incertitude qui s'ouvre pour les anglais, qui va faire fuir les investisseurs ...Et puis les britons ont l'air de se rendre compte que de Trump à Mélenchon, du Batave à Sarkozy, tout le monde a l'air content qu'ils se cassent de l'UE, et prennent conscience qu'ils se sont tirés, peut-être, une balle dans leur rose pied, comme des grands. Déjà, les représentants des 6 historiques de l'Union, demandent aux anglais de se magner le derche pour partir de l'Union, une célérité qui met mal à l'aise jusqu'aux dirigeants anglais pro-Brexit, désormais sommés de se bouger, alors qu'ils voudraient prendre leur temps ...mais beaucoup de temps avant de sortir de l'Union ! Certes électeurs émettent déjà des regrets, mais c'est trop tard, il fallait y penser avant.

Je redis mon grand merci au peuple anglais, pour nous avoir enlevé cette épine du pied européen et bon vent à eux !