Les humeurs de Tietie007.

Les humeurs de Tietie007.

CRIMINOLOGIE.


AFFAIRE CHRISTIAN RANUCCI: DEJA 40 ANS.

 

Il y a près de 40 ans, le 3 juin 1974, Marie-Dolorès Rambla, fillette de la cité Sainte-Agnès, à Marseille, était kidnappé par un jeune homme. 2 jours plus tard, elle est retrouvée morte, sous des branchages, près de la RN8bis, entre Marseille et Gréasque. Une jeune niçois est interpellé le 5 juin au soir, sur la foi du témoignage des époux Aubert, qui, poursuivant un chauffard après un accident au carrefour de la Pomme, ont vu une voiture arrêtée sur la RN8bis et un individu s'enfuyant dans la colline en tirant une fillette par la main. Consciencieux, les Aubert relevèrent le numéro de la plaque d'immatriculation du 304 coupé Peugeot et en informèrent Vincent Martinez, l'accidenté, en lui précisant que le  chauffard s'était enfui dans la colline en tirant un enfant.

Le 5 juin, sur les indications des époux Aubert, la zone où l'homme a été vu avec l'enfant est ratissée par les gendarmes et le corps sans vie de la fillette est retrouvée. Le soir, le propriétaire du 304 coupé Peugeot, un certain Christian Ranucci est interpellé à Nice.


 

Le 6 juin, à l'Evêché, à Marseille, confronté aux époux Aubert, il avoua l'enlèvement et l'assassinat de Marie-Dolorès. 2 ans plus tard, condamné à mort, il fut guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes, à Marseille.

 

En 1978, un journaliste, Gilles Perrault, contesta la culpabilité de Ranucci dans Le Pull-over rouge, best-seller qui marqua la France giscardienne.

 


 

Pendant 25 ans, son message sur la non-culpabilité de Ranucci fut porté avec ferveur, relayé par des médias bienveillants pour sa thèse. Venant de la gauche communiste, militant contre la peine de mort, l'affaire Ranucci était, à double titre, un combat contre l'injustice et la peine capitale. L'enquête et l'instruction avaient été bâclées, on avait confondu une Simca 1100 avec une coupé Peugeot, un paquet volumineux avec une enfant, et ce pull-over rouge reniflé par un chien policier, qui l'avait emmené au corps de la fillette, n'appartenait pas au jeune niçois, qui n'aimait pas le rouge ! Bref, tout ça sentait l'erreur judiciaire à plein nez, un scandale ayant débouché sur la décapitation d'un innocent, Christian Ranucci !

Et puis, en 2005, un ancien inspecteur de police à la retraite, Gérard Bouladou, jeta un pavé dans la mare. Ayant eu accès à toute la procédure, il démonta quelques mythes et légendes urbaines propagés par Perrault et quelques uns de ses amis journalistes, dans son livre, Affaire Ranucci, Autopsie d'une imposture.

 


 

Non, le petit Jean , frère de la fillette assassinée, n'avait jamais désigné une Simca 1100 comme on le voit dans le film de Michel Drach.


 

Non, les époux Aubert , qui avait pris en chasse Ranucci, le 3 juin, n'avait jamais parlé d'un paquet volumineux mais toujours d'un enfant, tiré par le chauffard dans la colline. Non, le couteau avait bien été retrouvé le 6 et non le 5, comme le prétendait Perrault, jetant l'opprobre sur l'institution policière, Bouladou pointant l'incompétence du journaliste dans le domaine de la procédure pénale. Pour l'ancien inspecteur, Ranucci était bien coupable, et le mythe de son innocence ne tenait qu'au silence de l'institution judiciaire et policière, dont les fonctionnaires étaient soumis au devoir de réserve, laissant la place libre à Perrault et à ses amis, pendant 25 ans.

Yann Le Meur, un directeur commercial relança la thèse de l'innocence, dans Le sang et l'encre, en 2007. Ce fils spirituel de Gilles Perrault, reprit le combat de son aîné, avec passion voir partialité, voyant dans Rannuci la victime expiatoire de l'incompétence de l'institution policio-judiciaire, Mais le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas, et la culpabilité du jeune niçois est plus que probable, si on relit la procédure avec recul et raison, en évitant le double écueil de la passion innocentiste et de l'idéologie gauchisante anti-flics, très présente dans ces années 70. Mais la réponse de Gérard Bouladou va venir bientôt, car la polémique est loin d'être finie.


 


14/08/2014
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L'ASSASSINAT DE JFK A DALLAS, ACTE ISOLE OU COMPLOT ?

 

Le 22 novembre 1963 à Dallas, le président Kennedy était assassiné, à 12 h 30, alors qu'il parcourait Elm Street, avec son cortège, avenue qui coupait une vaste esplanade, Dealey Plaza. Le président américain a été frappé par deux balles. Une entrant à la base du cou, l'autre perforant le crâne, entraînant le décès. Rapidement, un homme ayant tué un policier, dans l'après-midi est arrêté, il s'agit de Lee Harvey Oswald,


 

un salarié de la bibliothèque de Dallas, d'où sont partis, au 5eme étage, les coups de feu mortels, et où a été retrouvée l'arme du crime, un fusil de marque Mannlicher-Carcano.

Rapidement, Oswald est suspecté d'être le tireur ayant tué Kennedy. Il a été vu, dans la bibliothèque, par l'agent Marrion Baker, membre du cortège présidentiel et le directeur de l'institution livresque, Roy Truly, au premier étage, 5 minutes après les coups de feu mortels, et l'arme retrouvé au 5eme étage lui appartenait. L'enquête apparaît donc bouclé, mais un événement imprévu va relancer l'affaire. Le 24 novembre 1963, deux jours après l'assassinat du Président, Lee Harvey Oswald, alors qu'il allait être transféré dans un prison, sortant du commissariat de Dallas entouré de policiers,  fut tué par un certain Jack Ruby, un patron de boîte de nuit texan. Le principal suspect mort, la machine à rumeur va alors alimenter l'affaire Kennedy pendant 50 ans ! Du complot mafieux
à l'action malveillante de l'état profond américain, de la thèse de la responsabilité de la CIA au complot castro-communiste, 
de la conspiration des pétroliers texans 
et de Lyndon  Johnson à l'hypothèse extra-terrestre
, les thèses concernant l'assassinat de JFK ont fleuri sur le terreau de l'imagination fertile des investigateurs, de Mark Lane à William Reymond qui nous avait gratifié d'un dernier témoin, Billy Sol Etes, plutôt avarié, car mythomane avéré.


Dernièrement, Thierry Lentz, directeur de la fondation Napoléon et grand spécialiste du "petit corse", , est allé de son couplet sur l'assassinat de JFK.

 


 

Livre touffu et complet, l'historien penche sur une hypothèse mafieuse, la mafia de la Nouvelle-Orléans et de Floride, représentée par Carlos Marcello et Santo Trafficante, marie d'avoir été lâché par Kennedy, lors de l'invasion d'anti-castristes à la baie des Cochons, qui s'était terminée par un désastre, se serait vengée de cette trahison en faisant occire le président lâcheur ! 

J'avoue qu'on s'y perd un peu, dans ces théories alternatives, qui reposent plus sur des hypothèses que sur des faits avérés, qui filent la métaphore conspirationniste en s'appuyant plus sur la rumeur que sur le réel, alimentées par l'incompétence de la police de Dallas, dépassée, à l'époque, par l'événement et par l'opacité des pratiques du pouvoir fédéral, qui eut peur, à un moment, de découvrir un complot soviétique qui aurait pu aboutir à la 3eme guerre mondiale.

La thèse de Lentz est séduisante, la plus possible dans toutes les théories alternatives, mais ce qui étonnant, c'est qu'en 50 ans, personne n'ait parlé, rien, nada, peanuts, quedalle, aucune confidence lors de son dernier souffle, aucun témoignage monnayé auprès d'un éditeur ou d'un patron de chaîne de TV, aucune "balance" pour s'éviter la prison, rien de rien, un silence assourdissant, qui pourrait étayer la thèse de François Dufour ...Lee Harvey Oswald serait le seul coupable.


Cet assassinat aura eu deux conséquences :

Diviniser la figure de JFK, alors que sa figure de gendre idéal cachait une face beaucoup plus obscure,


de l'érotomane compulsif qui ferait passer DSK pour un prude jésuite, à l'homme avide de pouvoir, qui instrumentalisait l'image de sa famille à des fins politiques, et enrichir les héritiers d'Abraham Zapruder, l'homme qui filma l'assassinat avec sa caméra super 8 et qui offrit une rente à ses descendants.


 


24/11/2013
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Jean-Paul Leconte, le monstre de la Somme.

 

Jean-Paul Leconte a été deux fois condamné à perpétuité pour les meurtres et les viols de Patricia Leclercq


(Source: TF1)

et de Christelle Dubuisson.


 (Source: Le courrier Picard)

Enfant turbulent, élevé par ses grands-parents, Jean-Paul Leconte fut un enfant choyé par ses derniers. Adolescent, il mène une vie oisive, entrecoupée de petits larcins. Mais Jean-Paul se trouve un nouveau passe-temps, violer les femmes et les fillettes ! Pris dans une frénésie sexuelle, il en viola  trois le même jour !! Arrêté, il fut, une première fois, condamné à 17 ans de prison. Dans sa geôle, il demanda au bout de quelques années une liberté conditionnelle, qui fut refusée par le psychiatre carcéral, au motif que Jean-Paul, grand pervers devant l'éternel, avait une grande probabilité de récidiver ! Bref, lorsqu'au bout de 13 ans on le remit en liberté, c'est un prédateur sexuel qu'on lâcha dans la nature, en ce mois de mai 2002.

2 mois plus tard, en juillet 2002, sur une route de campagne, il croise Patricia Leclerq. Il percute son vélo et la kidnappe. Il la viole dans un bosquet et la bat à mort, pour la finir en lui roulant deux fois sur le corps ! Le violeur s'était transformé en tueur.

Un mois après, c'est autour de Christelle Buisson de passer dans les mains du prédateur. Enfant de la DASS, récupéré par son père, Christelle, 18 ans, fut retrouvée violée et tuée sous un fourgon qui avait été volé sur un chantier. Le violeur/tueur se transformait en serial-killer !

Pour la première victime, l'ADN retrouvé sur le corps de la suppliciée reliait le crime à Jean-Paul Leconte.

Pour Christelle, un témoin avait vu Jean-Paul Leconte voler le fourgon sous lequel l'adolescente a été retrouvé morte. Détail plus sordide, l'ADN du sperme du père de la jeune fille avait été retrouvé sur sa culotte ... Abusée sexuellement par son père, elle avait fini dans les griffes d'un prédateur sexuel sans pitié ! Une vraie vie de calvaire !

Malgré les preuves qui l'accablait, Leconte nia l'évidence, même lorsqu'on lui fit écouter ses aveux faits à sa grand-mère, lors d'une conversation téléphonique passée de la prison.

Leconte fut condamné à deux peines de perpétuité, en 2005,  pour les deux meurtres, avec une période de sûreté de 22 ans. Clamant son innocence, il se pourvut en appel, en 2007. Et, coup de théâtre, il avoua enfin les deux assassinats.

Cette sordide affaire pose deux problématiques :

- la première, on peut s'étonner de la capacité de négation d'un individu devant des faits qui l'accablent. Sans faire de la psychologie de comptoir, on pourrait attribuer ce trait de caractère au sentiment de toute-puissance d'un enfant choyé et toujours défendu par ses grands-parents, contre vents et marées. La grand-mère hurlant même à l'innocence de son petit-fils, malgré que ce dernier lui ait avoué son crime par téléphone !!

- la seconde, est la question de la récidive chez les délinquants sexuels. Condamné, une première fois, à 17 ans de prison pour des faits de viols, le psychiatre de la prison avait émis un avis négatif à la demande de liberté conditionnelle demandée par le prévenu au motif qu'il y avait de grandes chances de récidive ! En sachant cela, l'institution judiciaire a laissé sortir, au bout de 13 ans, un homme considéré comme un grand pervers, qui avait été jugé comme un récidiviste en puissance par l'institution carcérale ! Faire sortir Leconte sans aucun suivi, c'était jeter un fauve dans la société ! Deux mois plus tard, il violait et tuait.

 

Mirer le faites-entrer l'accusé sur l'affaire Leconte.

 


 

 


21/07/2013
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Oba Chandler, le monstre de Tampa.

Le 4 juin 1989, trois corps féminins sont retrouvés, nues, flottants dans la Baie de Tampa Bay, aux Etats-Unis. La femme adulte et les deux adolescentes ne purent être identifiées, mais il est clair qu'elles avaient été assassinées, puisque elles avaient les pieds et les poings liés et qu'un bloc de béton d'une dizaine de kilo était attaché à leurs cous. Leur nudité semblait indiquer qu'elles avaient subi des agressions sexuelles. L'autopsie démontra qu'elles avaient été jetées vivantes dans l'eau, et qu'elles avaient péri noyées, de l'eau remplissant les poumons. Rapidement, un coup de fil d'un hôtelier du coin à la police,  qui n'avait pas vu revenir ses clientes depuis 3 jours, confirma l'identification des 3 victimes. Il s'agissait de Joan Rogers, 36 ans et de ses deux filles, Michelle, 17 ans et Christe, 14 ans.

 


 

Les trois femmes étaient parties de Willshire, village de l'Ohio, pour passer des vacances en Floride, laissant leur père et mari, propriétaire d'une laiterie, et incapable de se libérer.

 


 

Un temps soupçonné, Jo Rogers fut rapidement innocenté, l'homme n'ayant pas quitté sa laiterie de la semaine.

Dans leur chambre d'hôtel bien rangé, les enquêteurs ne découvrirent rien de particulier. Par contre, près de l'embarcadère, sur le port de plaisance, les policiers mirent la main sur la voiture des trois femmes. L'habitacle ne révéla rien de particulier, sauf un prospectus où apparaissait deux écritures distinctes. Un court message indiquait l'embarcadère et l'indication blanc/bleu, un autre, était un itinéraire menant à l'hôtel des trois femmes.

La graphologue du FBI reconnut l'écriture de Joan Rogers pour  le court message concernant l'embarcadère, mais l'autre message, indiquant une direction, n'avait été écrit par aucun membre de la famille et avait donc été écrit par un inconnu, certainement le meurtrier.  Une empreinte de paume de main est révélée au test de la Nihydrine, elle n'appartient à aucune des 3 victimes.

Les policiers disposaient donc de peu d'indices et firent une campagne d'affichage dans la ville, avec une récompense de 25 000 $ pour toute information.

 


 

Les enquêteurs furent informés, par l'université de Tampa, que les corps, qui étaient restés immergés trois jours dans l'eau, remontèrent à la surface à cause des gaz produits par la décomposition des chairs. Et que selon les courants traversant  la baie, ils avaient été jetés à l'eau au milieu de celle-ci, et non pas du littoral ou d'un pont. Ces informations éclairèrent les enquêteurs sur l'annotation "embarcadère" et "blanc/bleu", qui signifiait, certainement, que les trois femmes avaient eu un rendez-vous à l'embarcadère, avec un inconnu, qui disposait d'un bateau de couleur blanc/bleu. L'inconnu pouvait être l'auteur du deuxième message, écrit sur le prospectus retrouvé dans la voiture. Les policiers convoquèrent alors tous les propriétaires d'un bateau de couleur blanc/bleu, pour savoir si il y en avait un qui aurait eu des antécédents judiciaires. Mais rien ne fut trouvé et le seul suspect potentiel chez qui on avait retrouvé des cubes de béton, fut innocenté rapidement.

Une touriste canadienne relança l'affaire. Elle était allée porter plainte à la police de Tampa pour viol. Se baladant avec une amie sur le port, deux semaines avant le triple meurtre, un homme d'une quarantaine d'années leur avait proposé une ballade dans la baie, pour admirer le crépuscule.  Judith Blair avait accepté l'invite alors que son amie Barbara Mottram avait décliné la proposition. Elle avait pu se sauver, en pleine nuit, en se jetant à l'eau, pour nager jusqu'à la rive. La police put faire alors un portrait-robot de l'agresseur,

 


 

qu'elle fit diffuser dans les médias. Le modus vivendi du violeur ressemblait fort à l'affaire Joan Rogers. Mais personne ne reconnut le portrait et l'affaire commença à tomber dans l'oubli. Jusqu'à qu'un policier, en 1992, eut l'idée de faire placarder, dans la ville, le message écrit par l'inconnu, sur le prospectus,

 


 

avec le message:

"Si tu sais qui a écrit l'adresse ? Tu pourrais savoir qui a tué la famille Rogers !"

 

Ce fut la première fois, dans l'histoire des enquêtes criminelles, que la police se servait de l'écriture d'un inconnu pour trouver un coupable dans une campagne d'affichage ! Et, miracle, le procédé marcha !! En effet, une automobiliste habitant Tampa, Jo Ann Steffey, reconnut tout de suite l'écriture très caractéristique de l'inconnu, avec ses T majuscule, même au milieu des mots. C'est celle d'un entrepreneur, nommé Oba Chandler, qui lui a fait des travaux chez elle il y a peu, et qui lui a laissé un devis écrit. Avertissant la police, les deux écritures, celui du devis et celle présente sur le prospectus sont identifiées comme provenant de la même personne, un certain Oba Chandler.

 


 

Oba Chandler est un homme de 43 ans, père de 8 enfants avec 7 femmes différentes. L'homme a eu déjà à faire à la police pour des délits d'agressions sexuelles, pendant son adolescence. Il habite près de l'embarcadère, possédait un bateau de couleur blanc et bleu, vendu juste après la découverte des corps, et est clairement identifié comme l'auteur du message sur le prospectus. L'empreinte partielle de la paume retrouvée sur le papier correspond à la sienne. De plus, en vérifiant les appels radio de la nuit fatale, dans la zone de la baie,  la police arriva à identifier un message d'Oba Chandler à sa femme, pour lui annoncer qu'ayant une panne de moteur, il serait en retard ! L'homme était donc en mer, durant la nuit des meurtres.

Chandler est alors interpellé par la police, mais nie les faits. C'est alors qu'au cours d'un tapissage, la touriste canadienne reconnût formellement son agresseur, Oba Chandler !

Pour les enquêteurs, la journée fatale aurait pu se passer comme ça:

- Joan Rogers et ses deux filles se perdent en voiture, dans Tampa. Elle s'arrête pour demander l'adresse de leur hôtel à un inconnu, qui s'avéra être Oba Chandler.

- celui-ci leur indique la direction à prendre en écrivant sur un prospectus. (1ere erreur). Natif de l'Ohio, comme les trois femmes, il leur propose une ballade en mer au crépuscule, sur la baie. Elles acceptent, elles n'ont rien à craindre de ce charmant quadragénaire.

- le soir, les trois femmes retrouvent le bateau de couleur blanc/bleu, de Chandler, à l'embarcadère. Elles partent au milieu de la baie.

- en pleine mer, ils les menacent d'un couteau (comme avec la touriste canadienne), les déshabille et les ligote. Les trois femmes ne savant pas nager et elles ne peuvent donc pas fuir.

- après les avoir violé, il les leste d'un bloc de béton au cou, et les jette, une à une, et toujours vivante, dans la baie, pour qu'elles disparaissent à tout jamais.

- il commet alors l'erreur de joindre sa femme, du bateau, par radio, pour l'avertir de son retard à cause d'un ennui de moteur.

 

Chandler nia toujours les faits, arguant qu'il était allé à la pêche, la nuit du crime ...Mais le faisceau d'indices l'accusant est bien trop important :

- il est l'auteur de la note sur le prospectus (expertise graphologique et identifié par une empreinte) ce qui le relie aux victimes.

- il habitait près de l'embarcadère et disposait d'un bateau de couleur blanc/bleu. Il a vendu ce bateau juste après les meurtres.

- il a été formellement reconnu par une touriste canadienne qui l'accusa de viol, juste après les meurtres des trois femmes. Le modus operandi, "ballade en bateau au crépuscule sur la baie, puis tentative de viol" correspondait à celui de l'affaire Rogers. Mais la femme, sachant nagée, s'était jetée à l'eau, en pleine nuit.

- Chandler naviguait sur la baie, la nuit du crime, un appel radio à sa femme l'attesta.

- enfin, son passé de délinquant sexuel alourdissait le tout.

 


 

Le 4 novembre 1994, Oba Chandler fut condamné à la peine de mort, le jury n'aura mis que 10 minutes à délibérer. Le 15 novembre 2011, 22 ans après son triple meurtre, il est exécuté par injection létale, dans sa prison de Floride, un billet direct vers l'enfer.

 


 


06/07/2013
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