Les humeurs de Tietie007.

Les humeurs de Tietie007.

DIEUDONNE, OU L'HISTOIRE D'UNE RADICALISATION.

 

Dieudonné s'est fait connaître dans l'espace médiatique français avec Elie Seimoun, duo atypique du grand black et du petit juif qui surfait sur les thèmes antiracistes. Mais en 1997, une embrouille financière va séparer les deux hommes, dont les origines sont à chercher, d'après Elie, dans l'amour de Dieudo pour le brousouf.


 

En solo, Dieudonné commença à s'investir dans la politique et se présenta en 1997 aux législatives à Dreux, contre Marie-France Stirbois et aux régionales l'année suivante, dans le Centre, dans les deux cas pour faire barrage au Front National. Encensé par la gauche, de Noël Mamère à Guy Bedos, Dieudonné, comme Coluche 28 ans auparavant, décida alors de se lancer dans la campagne des présidentielles 2002, pour défendre ses idées antiracistes et progressistes. Mais sa campagne électorale se confond surtout avec la promotion de ses spectacles, faisant dire à certains que l'humoriste aurait surtout voulu faire un coup médiatique ! Crédité de 4 % des intentions de vote dans les sondages, au final, Dieudo n'obtiendra pas les 500 signatures et ne pourra se présenter.

En 2002, un événement va être certainement fondateur dans la dérive du comique. En janvier 2002, le Centre National de la Cinématographie refusa de financer un projet de film de l'humoriste sur le Code Noir, ce qui provoqua l'ire de Dieudonné stigmatisant le "deux poids, deux mesures" de l'institution, finançant des projets sur la Shoah et refusant d'aider les projets sur la traite négrière. Le comique sous-entend que les sionistes contrôleraient le CNC et n'hésita pas à désigner les Juifs comme une secte, une escroquerie ! Propos qui lui vaudront une condamnation pour propos racistes, et une relaxe. Après une polémique concernant son supposé soutien à Ben Laden, Dieudo va s'enfoncer encore un peu plus en accusant le lobby juif de détester les noirs et de faire du business sur le dos de l'Holocauste.

Le dérapage chez Fogiel, en décembre 2003, dans l'émission "On ne peut pas plaire à tout le monde" n'est donc que le point d'orgue d'une dérive judéophobe déjà commencée !

 


 

Le sketch mettant en scène un colon israélien se termina par un Isra-Heil, qui fit réagir la communauté juive française, taxant les propos de l'humoriste d'antisémite. Dieudonné répondra à ses critiques par son spectacle "Mes excuses" où il sous-entend que les sionistes dominent la France.

Lors des élections européennes, il se présente sur la liste d'Euro-Palestine, organisation antisioniste. Mais juste après les élections, les membres d'Euro-Palestine se désolidarise du comique pour sa proximité avec Alain Soral et la négationniste Ginette Hess-Skandrani.

 


 

En 2005, Dieudonné, à Alger, désignait le CRIF, le Conseil Représentatif des Institutions juives de France, comme une mafia et une bande de malfrats, un dérapage qui lui vaudra une condamnation et une amende de 7 000 euros pour propos racistes.

L'entourage de Dieudonné évolue aussi, avec notamment sa nouvelle proximité avec l'essayiste Alain Soral. Ce dernier, intégrant le Bureau Politique du Front National, en 2006, va être l'intermédiaire d'une rencontre entre l'humoriste et Jean-Marie Le Pen, à la fête Bleu-Blanc-Rouge de 2006,


 

étonnante conversion, de l'antilepénisme, en 1997-1998, au quasi soutien du Jean-Marie, en 2006, de la fête de  L'Huma à la fête de Jeanne d'Arc !!

 La proximité entre les deux hommes sera telle, que Le Pen deviendra même le parrain d'une des filles de l'humoriste.

 


 

Dès 2007, lors de la campagne pour les présidentielles à laquelle il participe, il se rapproche des milieux islamistes radicaux, lui qui avait affirmé, 5 ans plus tôt, que toutes les religions étaient des escroqueries. Dans son équipe de campagne, on retrouvait l'imam Abdelhakim Sefrioui, un islamiste très actif dans l'hexagone.

En 2008, par le biais de l'auteur antisémite Paul-Eric Blanrue, il rencontrait le négationniste Robert Faurisson, vieux combattant de l'antisémitisme, qu'il fit monter sur la scène du Théâtre du Zénith, pour une standing ovation frénétique, devant Le Pen et le suprématiste noire Kemi Seba.


 

Expliquant son geste par le goût de la provocation, Dieudonné n'en a pas moins passé une ligne jaune qui se concrétisa par la liste antisioniste aux élections européennes en 2009, où il s'afficha clairement avec Alain Soral et Yahia Gouasmi.

 


 

Yahia Gouasmi est le président du parti antisioniste de France et directeur du Centre Zahra, représentant officieux du régime des mollahs iraniens dans l'Hexagone. L'homme, lors de la conférence de presse de la liste antisioniste, au théâtre de la Main d'Or, commença fort, affirmant que "derrière chaque divorce, en France, il y avait un sioniste" !

 


 

L'ineffable Yahia,

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va devenir le mentor financier de la liste antisioniste comme l'avoua Alain Soral :


 

Il est assez curieux que Dieudonné, qui stigmatise le lobby sioniste en France, lobby qui oeuvre pour les intérêts d'un pays étranger, aille se mettre aux ordres d'un autre pays étranger, en l'occurrence l'Iran des mollahs. https://static.blog4ever.com/2013/04/737496/artfichier_737496_1991786_201304161141167.png

Une nouvelle passion pour le régime iranien et l'islam qui tranchait avec ses anciennes positions antireligieuses. Dieudonné prit alors son bâton de pèlerin pour Téhéran, rencontrant le président Mahmoud Ahmadinejad,  avec son nouveau poto, Yahia,


 

en affirmant à la télévision iranienne que Paris était la nouvelle capitale du sionisme !https://static.blog4ever.com/2013/04/737496/artfichier_737496_2043836_201304273801863.jpg



A ses nouvelles amitiés iraniennes, Dieudo va aussi s'acoquiner avec le loufoque Raël, qu'il va trouver fort sympathique,


 

et qui enverra quelques émissaires à la Main d'Or, pour des raisons inconnues ...

Yahia Gouasmi, Raël, fort de ses soutiens de poids, Dieudo continua dans le filon antisioniste/sémite avec son film L'Antisémite, en 2011, première comédie sur l'Holocauste,


 

où il fit jouer tous ses potos négationnistes, de Robert Faurisson à Maria Poumier. Un petit détour vers l'Iran fut quand même nécessaire pour trouver des talbins, ses nouveaux amis iraniens se montrant généreux avec M'Bala M'Bala. Après le film, Dieudo va continuer à exploiter le filon du négationnisme, dans son spectacle Foxtrot, avec la chanson Shoananas mais commença à avoir quelques problèmes avec le fisc, pour 887 000 € d'impayés et 65 000 euros d'amendes diverses et variées restées lettres mortes.
Son dernier spectacle, Le Mur, prévu pour début janvier 2014, connu par le biais d'extraits pris en caméra cachée, par ses propos antisémites, provoqua une lever de bouclier et le gouvernement Ayrault décida alors de frapper Dieudonné au portefeuille, lui qui narguait l'Etat français en organisant son insolvabilité, la société gérant ses droits d'auteur, les Productions de la Plume, étant dirigée par sa compagne, Noémie Montagne. Or, l'humoriste prétendument fauché, qui faisait appel aux dons de ses fans pour régler ses amendes avait quelques talbins chez lui, puisque 600 000 euros en liquide furent découverts dans sa maison, après une perquisition de la police.

 


 

Sentant que la quenelle n'était pas loin d'exploser, l'humoriste décida de calmer le jeu, en retirant son spectacle Le Mur de l'affiche, et en réglant ses arriérés d'impôts et ses amendes. Evidemment, il clama qu'il n'était pas antisémite, alors que tout son parcours depuis 2006 démontrait le contraire !

La réponse d'Elie Seimoun à son ancien ami Dieudonné.

 




22/03/2014
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