Les humeurs de Tietie007.

La crise récurrente que connaît l'Occident depuis une quarantaine d'années et la montée en puissance des pays émergents, tendent à valider la thèse d'Oswald Spengler, dans son livre sur Le déclin de l'Occident. Le vieillissement des populations européennes, la natalité déclinante, le chômage persistant, l'aboulie de la jeunesse, contrastent avec le dynamisme des pays anciennement "sous-développés" devenus émergents, évolution sémantique qui traduit bien la montée en puissance de l'ancien Tiers-Monde devenu acteur majeur de l'économie mondiale.  Car l'hyper-puissance américaine ne vit que grâce à l'argent chinois et saoudien, qui s'investit dans son économie, pour alimenter la machine à consommer et les tinois investissent massivement dans une économe européenne anémiée par un taux de croissance tutoyant le 0 !

Les solutions proposées par les uns et les autres, du défaut sur la dette, au repli hexagonal, passant par la sortie de l'euro voire de l'Union Européenne, ne me paraissent que des artifices idéologiques qui flattent l'ego français, mais n'aboutiront qu'à une situation encore pire, dans le cadre d'une économie mondialisée.
Comme la Rome antique, l'européen est en fait noyé dans un océan de richesse et de biens de consommation qui ont affaibli son vitalisme, habitué au fois gras bulgare plutôt qu'au Corned-beef.

Mais le signe qui ne trompe pas, c'est les rêves d'une jeunesse qui, en France, se résument à devenir fonctionnaire, horizon bureaucratique, idéalisation des ronds-de-cuir moqués, jadis, par Courteline, qui n'illustre guère un dynamisme qui est passé sur d'autres continents !

Notre jeunesse, gavée de technologies mobiles et de jeux vidéos
aspirent à trouver un trouver un travail paisible, dans les Mairies ou les Conseils Généraux,  loin des chantiers du bâtiment et des cuisines de restaurants, dont les emplois sont trustés par les immigrés, qui seuls, acceptent des semaines à 50 heures, les mains dans le cambouis. Rappelons-nous que les vaillants combattants romains qui ont fait l'Empire se sont progressivement transformés en glandeurs épicuriens à qui on donnait du "pain et des jeux", défendus par des barbares qui avaient remplacé le soldat romain, dans les légions. A la bataille d'Andrinople, en 378 après J-C, qui vit les barbares triompher des armées romaines, ces dernières ne comptaient quasiment plus de soldats romains dans leurs rangs, les latins étant trop occupés par leur loisir et leur boustifaille, laissant la production aux esclaves et la guerre aux barbares.

La situation romaine ressemble à la nôtre, aujourd'hui, avec des occidentaux qui veulent surtout profiter de la vie, dans les nouvelles cathédrales du bonheur, les centres commerciaux et se gavent de jeux débiles et d'émissions nabilesques , profitant du travail des "esclaves" chinois et des "nouveaux barbares" que sont les polonais, turcs et autres maghrébins qui turbinent sur les chantiers et dans les cuisines à la place de nos jeunes. Mais pour combien de temps encore ? Car les esclaves d'hier peuvent devenir les maîtres de demain !

Pensez-vous qu'avec Clément, le "no life", l'Occident s'en sortira ?