Les humeurs de Tietie007.

Dieudonné M'Bala M'Bala commença son parcours humoristique en duo avec Elie Semoun, au début des années 90. Doublette atypique jouant sur la différence morphologique, Dieudo le costaud, Elie le freluquet ! En 1997, nos deux compères se séparent, fâchés pour des problèmes financiers, après leur unique film, Le clone, qui fut un bide monumental.

En solo, Dieudonné se lança alors dans la politique en se présentant aux législatives à Dreux, pour s'opposer au Front National et à Marie-France Stirbois. L'humoriste fait alors du combat antiraciste et anticolonialiste sa règle, stigmatisant les discriminations touchant les étrangers dans l'Hexagone et plus particulièrement les Noirs. Il affirmera, dans un interview donné à France-Soir, le 21 mars 2000 que:

"Les Noirs ne sont autorisés que dans quelques plages d'expression : le sport et l'humour… et on ne pourra jamais aller plus loin, avoir des responsabilités car les Noirs ne sont que des grands enfants, des clowns pour le Blanc esclavagiste, le capitaliste puissant ; il n'y a pas beaucoup de différence entre les patrons de TF1 et le Blanc qui gérait les plantations aux Caraïbes".

En 2000, il annonça sa participation aux élections présidentielles de 2002, mais ne réussit pas à collationner les 500 signatures nécessaires. Il récidive aux législatives de 2002, à Sarcelles, contre Dominique Strauss-Kahn.

C'est à partir de 2002, que va se structurer sa personnalité et son action autour de l'antisionisme.

En janvier 2002, il se fend, auprès du journal Lyon Capitale, d'un "les juifs c'est une secte, une escroquerie !", rajoutant "Certains musulmans prennent la même voie en ranimant des concepts comme “la guerre sainte". Pas encore de quoi fouetter un mécréant ! Mais curieusement, un mois après, Dieudo clame son admiration pour Oussama Ben Laden dans L'Echo des savanes :

"il a réussi à changer les rapports de force et la façon de se battre. Il est seul contre la plus grande puissance du monde. Donc forcément, cela inspire le respect !".

Curieuse affirmation après avoir condamné, un mois avant, les musulmans qui prenaient la voie de la "guerre sainte" et 6 mois après les attentats du 11 septembre !

Le 1 décembre 2003, sur le plateau d'On ne peut pas plaire à tout le monde", Dieudo fit un sketch grimé en juif extrêmiste condamnant l'axe américano-sioniste et ponctuant sa prose d'un salut nazi. Plusieurs organisations juives portèrent plainte pour "diffamation raciale", qui n'aboutirent pas, mais l'humoriste commença à devenir "persona non grata" à la télévision. Sur ce coup, rien à reprocher à Dieudo, qu'on peut juste accuser de faire de l'humour noir !

Quelques mois après, l'humoriste traita les juifs d'anciens "négriers reconvertis dans la banque" propos qui le feront condamner pour "haine raciale". Impliqué dans la liste Euro-Palestine, en 2004, aux élections européennes, signe de l'engagement toujours plus fort du comique pour la cause palestinienne, il s'embrouille avec ses colistiers qui lui reprochent ses fréquentations douteuses, notamment ses liens avec Alain Soral, pamphlétaire nationaliste obsédé par les juifs et la négationniste Ginette Skandrani. 

Si même l'association Euro-Palestine vouée à la défense du peuple palestinien lâche Dieudo pour ses mauvaises fréquentations ... A partir de 2005, il se rapproche ouvertement du Front National, après l'avoir combattu et Jean-Marie Le Pen devient le parrain d'une de ses filles!

Boycotté par le système médiatique, l'humoriste se radicalise, comme l'atteste un de ses propos:                                                                            "Il y a quelques années nous nous sommes beaucoup battus avec Jean-Marie Le Pen. On ne peut faire la paix qu’avec ses adversaires. Je pense qu’un jour la périphérie et les extrêmes se rejoindront contre le centre. Les gens de l’extrême sont très attachés à la justice !".  

Le 26 décembre 2008, lors d'un spectacle au Zénith,  devant Le Pen et le suprématiste noir, Kemi Seba, il fait lever la salle pour une standing ovation au négationniste Robert Faurisson condamné plusieurs fois pour "incitation à la haine raciale" ! L'humoriste se cache derrière la liberté d'expression pour expliquer son invitation.

Le 21 mars 2009, lors d'une conférence de presse dans son théâtre de la Main d'Or, il lance sa liste antisioniste aux élections européennes, avec le polémiste nationaliste Alain Soral,      et le curieux Yahia Gouasmi, directeur du Centre Zahra, marionnette aux mains des mollahs iraniens. Le rubicond Yahia sortit quelques perles cultes, comme le jour où il affirma, que "derrière chaque divorce, en France, se cachait un sioniste !". Bref, Dieudonné s'enfonçait avec cette bande de tanches conspirationnistes ! L'homme épris de justice, défenseur des noirs et des palestiniens, sombrait dans du grand "nawak", en s'associant avec ces saucisses avariées !  Le compagnonnage entre Dieudo et le loufoque Yahia va continuer, par des voyages réguliers à Téhéran, aux pays des mollahs où l'humoriste sera même reçu par le président de l'Iran, le facétieux Mahmoud Ahmadinejad ! En 2009, alors que l'étudiante française Clotilde Reiss goûte aux geôles iraniennes, accusée d'espionnage,  Dieudo balance:                                                   "Si son projet est de servir le sionisme, dans ce cas, elle a sa place en prison en Iran" !      

D'ailleurs, le comique désormais bien triste,  rend bien le change ou l'oseille touchée à ces nouveaux créanciers:

Après avoir soutenu "Bunga Bunga Kadhafi", en 2011, il soutient le terroriste Carlos, (pas lui ..) lors de son procès à Paris, pour acte de terrorisme, désormais grand fan de Ben Laden !  En résumé, Dieudonné nous a joué la variante "sous-marin atomique", n'arrêtant pas de couler, , fréquentant des négationnistes, des islamistes, des kémites, des extrémistes de tous poils, tout en allant quémander des talbins en Iran où, pour Dieudo, la liberté d'expression est plus grande qu'en France ! Mais le mal absolu reste, pour lui, les méchants sionistes "mangeurs d'enfants" qui dirigent l'hexagone ! Il continue d'ailleurs à recevoir chez lui, au théâtre de la Main d'Or, le négationniste Robert Faurisson ! Bon allez, une dernière vidéo pour la route, de Dieudo chez les mollahs!