Les humeurs de Tietie007.

Les humeurs de Tietie007.

IN MEMORIAM


IN MEMORIAM: CHRISTOPHE DE PONFILLY (1951-2006).

 

Cela fait 10 ans que le journaliste Christophe de Ponfilly est parti, lui, l'amoureux de l'Afghanistan, qui avait traversé, à pieds, les montagnes de l'Hindou Kouch, pour rejoindre le commandant Massoud, et narrer la geste du Lion du Panshir, combattant les soviétiques de 1979 à 1989, dès 1981, avec son documentaire "Une vallée face à un Empire" !

 


 

Guerre oubliée, le conflit soviéto-afghan avait traversé les années 80 avec une couverture journalistique minimale, zone trop dangereuse pour les journalistes, qui finissaient souvent dans les géôles soviétiques, comme François Missien ou Jacques Abouchar.  Mais le danger n'avait jamais fait reculer Christophe de Ponfilly qui, régulièrement, prenait son bâton de pèlerin et sa caméra pour aller à la rencontre du commandant Massoud, l'indomptable guerrier !

 


 

Et puis les soviétiques sont partis, et le pays fut définitivement relégué aux oubliettes de l'histoire, malgré une guerre civile atroce, d'où émergea l'hydre talibane, mouvement islamiste radical qui imposa une théocratie mortifère, dès 1996, régime totalitaire qui accueillit, les bras ouverts, un certain Oussama Ben Laden. Après les soviétiques, Massoud résista dans sa vallée à ces fanatiques, essayant d'avertir l'Occident sur la dangerosité de ces "Fous d'Allah", en vain. Le 9 septembre 2001, deux faux journalistes rencontrèrent Massoud, dans son repaire du Panshir, un des hommes se fait sauter en présence du tadjik et le blessa à mort. Cet assassinat était prémonitoire, puisque 2 jours après, le 11 septembre, 2 avions percutèrent les 2 tours du World Trade Center et un autre le Pentagone. Cette disparition clôturait 20 ans d'amitié entre Christophe de Ponfilly et le commandant Massoud. Cinq ans plus tard, le journaliste franco-russe se suicidait, laissant une femme et 4 enfants, geste énigmatique, puisque il venait de finir un film sur la geste afghane, L'Etoile du soldat.

 



23/11/2016
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BEAU OUI, COMME BOWIE !

 

Le décès de David Bowie me renvoie à mon adolescence, à l'époque de l'album China Girl, sorti en 1983,

 

 

alors que j'étais en seconde. Deux single avaient cartonné, "China Girl" mais surtout "Let's Dance", 

 

 

qui annonçait la mutation du Bowie/Ziggy

 

 

personnage androgyne que je n'avais guère connu, au Bowie/Dandy, qui affolait toutes les adolescentes dans Furyo !

 


 

Star quasi-mutante, un temps peroxydé, Bowie fut l'icône d'une certaine avant-garde soixanthuitarde qui se rangea par la suite dans un conformisme bourgeois, passant de la provocation juvénile à la "dolce vita" issue de la vente de ses vinyles ! Un géant de la scène musicale des années 70-80 vient de s'en aller, emportant un peu de mon adolescence regrettée !

Souvenez-vous, Isabelle Adjani, chantonnant "Beau oui, comme Bowie" ...

 


 

 


12/01/2016
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IN MEMORIAM : ALEJANDRO VASQUEZ (1928-2016).

 

Alejandro Vasquez falleció esta mañana en Plasencia, el 07 de julio de 2016, rodeado por sus niños, acababa de tener 88 años. Había nacido el 09 de julio de 1928, a Baños de Montemayor, en el vallee del Ambroz. Su padre era campesino y Alejandro paró la escuela a la edad de 10 años para trabajar en los campos. La guerra civil cambió su vida y recuerda de la canción de los franquistas, " Cara al sol con la camisa nueva ". El maestro de escuela golpeaba a los niños que no lan cantaba no. El Extremadure fue una de las primeras regiones conquistadas por Franco. Las condiciones de vida para los Vasquez se empeoraron porque el padre de Alejandro, consejero del alcalde de Baños, fue condenado a la prisión por los franquistas donde se le quedó hasta 1938 a Plasencia.  

La vida era dura en aquella época, y el joven hombre iba a cortar a menudo del bosque, en la montaña, para venderle en los pueblos del valle.  150 kg de madera valía entonces 1 kg de pan ! Con su asno, desde las 3 de la mañana, salía a venderle sus tomates a Bejar y a Candelario

 

Después de fin de la guerra civil, el padre de Alejandro alimentaba un pequeño grupo de comunistas resistentes, llamado el grupo de los ocho, que se escondía en las montañas alrededor de Hervás. Es ciertamente a esto que fue condenado, de nuevo, en 1947, en 15 años de prisión que pasó al Penal del Dueso, a Santoña, cerca de Santander. Salió gracias al indulto de la mujer de Franco, en 1953.

Para evitar el cultivo de la tierra, a la edad de los quince, Alejandro se enteró del oficio de tonelero, a Puerto de Bejar, en la empresa El industrial. Se quedó dos años luego trabajó durante quince años para la empresa a Eusebio Gonzales.  Es en aquella época se casó a una chica de Hervas, Lucia Calzado, con la cual, tuvo ocho niños.

 


 

 

Comprendió que no había futuro en España de Franco. Su hermana había seguido a su marido en Arras, al norte de Francia. Decidió se trenir tranquilo para tener un certificado de buena conducta para poder ir a trabajar allá.

 

El 27 de abril de 1963, Alejandro se fue a Francia, en Arras, a la casa de su hermana. Trabajó 5 años en la empresa Construcción Moderna francesa, como albañilSabía que en Burdeos, había dos grandes tonelerías. Se fue allá, durante sus dos semanas de vacaciones en agosto de 1968. En Burdeos, encontró a dos amigos, Pablo y Miguel, de Puerto de Bejar, dos toneleros que trabajaban en Burdeos. Le dijeron que a Coñac, había muchas empresas de tonelerías. El 2 de septiembre de 1968, se presentó a la empresa Taransaud, a Coñac, donde trabajó hasta su jubilación, en 1981.

 


 

 

Después de haber vivido de años en el barrio de Crouin, a Coñac, Alejandro compró una casa con un gran jardín, en Javrezac, donde hacía su huerta. Cada verano, la familia Vasquez le pasaba un mes a Hervás.

 


 

 

A la muerte de Doña Lucia, en 2001, Alejandro, decidió volver a vivir a Hervas, donde pasó una jubilación feliz.

 

Como todos los españoles, le gustaba deambular en los bares, con los amigos, para beber su vaso de vino tinto y comer las tapas. En 2005, con sus amigos al Meson el 60.

 


 

Le gustaba jugar a la petanca que había dado beneficio de Francia,

 


 

y apreciaba también el Flamenco, el canto extremeno,  que compartía con sus amigos de la Pena de la Buleria

 


 

 

 

 Quería mucho a los toros y las corridas, (corrida si, monja no !  )

 


 

pero no apreciaba a la familia Simpson... Cada vez que miraba Homer y su familia, durante treinta segundos, se exclamaba cambiando de programa « Qué conneria » ("connerie" es una palabra francesa qui quiere decir "Jilipollada") , porque después de haber vivido en Francia durante 34 años, Alejandro mezclaba español y francés lo que daba a su prosa, una coloración pintoresca.

 

A menudo le pasaba los inviernos en México, a Vera Cruz, en casa de su hija Julia,

 


 

 

donde iba a pescar en el Golfo de México.

 


 

 

 

 

Cerca de Aix-en-Provence, en Francia, me había mostrado cómo pescar.

 


 

A pesar de su aire serio y a veces gruñón, Alejandro podía echarse a reír  . ¡ Recuerdo que a Vera Cruz, mientras que marchábamos a la calle, mis sandalias, justo compradas, se rompieron, obligándome a marchar pies desnudos!
 Tuvo un ataque de risa  y exclamó: " ¡ Qué Cabron este vendedor ! ».

 

Era miembro del PSOE , no quería a los curas y siempre estaba furioso contra el Caudillo que había enviado a su padre a prisión. Tenía un carácter muy fuerte, y sus cóleras eran homéricas, pero Alejandro siempre guardó la sencillez y el humanismo de los campesinos de aquí. 

 

Adios Don Alejandro,

 


 

y aunque usted no quería a los curas, espero que usted recobre a su mujer y su amigos, en un rincón del paraíso,  en alguna parte en el valle del Ambroz.

 


 

Una cavatina a la memoria de Alejandro.

 


 

 

 

 


09/07/2015
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IN MEMORIAM : VICTORINE GORTCHAKOFF (1924-2015).

 

C'est hier matin, 3 janvier 2015, que Victorine s'est éteinte, à la clinique de La Chenaie, à Bouc-Bel-Air, à l'aube de ses 91 ans, entourée des siens. 

Née le 7 mars 1924, à Marseille, à la Traverse du Télégraphe, Butte du Cap Pinède,

 


fruit des amours de Pierre Gortchakoff, sibérien qui échoua dans la cité phocéenne en 1919, et d'Irène Grisendi, italienne d'Emilie-Romagne, arrivée au début du siècle, avec ses parents, à Marseille.

 


( Pierre Gortchakoff et sa femme, Irène Grisendi, avec leur petite Victorine)

 

Elle fut la première d'une fratrie de 5 frères et soeurs, Paul, Hélène, Odette, Jeanne et Pierre, le petit dernier, né en 1942.

 


( Victorine, sa mère Irène, son père Pierre, ses soeurs Hélène et Odette, son frère Paul)

 

En 1927, le couple Gortchakoff déménagea à l'Estaque, au Vallon du Marinier, dans une petite bicoque au flanc des collines de la Nerthe. C'est ici qu'elle passa son enfance, proche des grands-parents Grisendi,  

 


 

gambadant dans le maquis avec les cousins Sinitzki et Griaznoff,

 


 (Victorine à droite, avec Paul, Hélène et les cousins dans les collines de la Nerthe)

 

compagnons d'infortune de Pierre, emportés par le premier conflit mondial loin de leur chère Russie. Les 3 russes de l'Estaque, Pierre Gortchakoff, Jean Sinitzki et Paul Griaznoff, s'étaient mariés avec les 3 soeurs Grisendi. Les familles étaient modestes, mais la solidarité et l'entraide régnaient, et tous les dimanches on se réunissait chez les grands-parents, pour faire bombance, 

 


 (Victorine dans les brase de sa mère Irène, à droite, à côté de son père Pierre)

et pour accompagner l'accordéon du Papé avec les balalaïkas.


 (Victorine dans les bras de sa mère, entourés de ses tantes Marie et Victorine, de son père Pierre et de son oncle Jean, avec les grands-parents Grisendi)

 

Enfance et adolescence heureuse à Marseille,   ici avec ses amies Teresa Veintimilla


 

et  Germaine Serro.


 

Famille russo-italienne, unie, 

 


(Victorine et Pierre Gortchakoff, Paul Griaznoff, Jean et Alexandre Sinitzki

 Irène Gortchakoff tenant, dans ses bras, la petite Jeanne, Linda et Aderito Grisendi, Marie Sinitzki, Victorine Griaznoff,

Paul Gortchakoff, Olga  Griaznoff, Hélène et Odette Gortchakoff, Germaine Griaznoff, Henriette et Félix Sinitzki)

 

avant l'immense douleur de perdre son père adoré, Pierre, le 7 janvier 1942, alors que la guerre faisait rage dans sa Russie natale.


 (Pierre Gortchakoff 1897 Sretensk-1942 Marseille)

Ce père sibérien, dont elle chérit le souvenir toute sa vie, avec son parfum de mystère, cet enfant de Sretensk, entre le lac Baïkal et la frontière chinoise, dont le destin russe fut brisé par la première guerre mondiale et qui se retrouva à Marseille, en 1919, après sa démobilisation de la Légion Etrangère. Le soldat ne retourna jamais dans son pays natal se mariant avec Irène, la belle italienne. Frappé d'une crise cardiaque, il laissait une femme et 6 enfants. Victorine, l'aînée, presque 18 ans lors de la mort de son père, se trouvait alors avec de nouvelles responsabilités,

 


 (Paul, Odette, Hélène et la petite Jeanne, dans les bras de Victorine Gortchakoff)

puisque ses soeurs Odette et Jeanne avaient 6 et 3 ans et que le petit Pierre était encore dans le ventre de sa mère.


(Jeanne, Pierre et Odette Gortchakoff)

Victorine entra alors à l'électricité de Marseille, qui devint EDF à la libération, où elle fit carrière toute sa vie, jusqu'à sa retraite, en 1984 et aida matériellement ses frères et soeurs, puis ses nombreux neveux et nièces.

Peu après la guerre, elle se maria avec Robert Natali, un ingénieur en électricité, et avec leur 2CV, emmenaient ses 2 soeurs et son frère à découvrir la France, pendant les vacances.


 

Femme moderne pour l'époque, elle pratiquait la marche en montagne,

 


 

l'équitation, 


 

la moto,


 

au ski, 

 


souvent accompagnée de sa chienne Bonnie.

 


 

 

Très attachée à sa fratrie, elle ne manquait jamais un repas de famille, comme ici, à Lascours, chez Hélène, sa soeur, et son beau-frère, Georges Falette,


 

et pendant longtemps, elle organisa le réveillon de Noël, chez elle, dans son appartement de Marseille, entre la Blancarde et les 5 avenues.


 

Divorcée de son mari au milieu des années 60, à une époque où cela ne se faisait pas, signe de sa liberté d'esprit, elle n'eut jamais d'enfants, mais gâta ses nombreux neveux et nièces et fut toujours fidèle à sa mère, Irène.


Très active jusqu'à un âge avancé, elle passa les 15 dernières années de sa vie, entourée par sa famille, à Calas, dans la joie et la bonne humeur !


 (Victorine, à Lascours, avec ses 3 soeurs, son frère Pierre et Marie-José).

Elle aura vécu une belle vie, toujours entourée par les siens, et fut la dépositaire de la mémoire familiale, avec l'image de ce père, trop tôt disparu, dont elle chercha les origines toute sa vie et qu'elle rejoindra dans l'au-delà, dans un petit coin de Sibérie, dans la vaste taïga près du lac Baïkal.

 



04/01/2015
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